Sept mesures ont été réalisées pour quantifier le déplacement dentaire et les modifications alvéolaires (fig. 1 et 2). de chaque côté :
– largeur au niveau de l’apex ;
– largeur palatine mesurée au niveau du collet ;
– largeur au niveau de la cuspide vestibulaire ;
– quantité de version ;
– épaisseur de l’os alvéolaire à l’apex ;
– épaisseur de l’os alvéolaire coronaire mesurée à 2 mm apicalement à la crête ;
– distance jonction amélo-cémentaire-crête alvéolaire.
La répétabilité des mesures a été testée par le coefficient de concordance de Lin et leur normalité par le test de Shapiro Wilk. L’évolution des variables a été étudiée par la différence t1-t0 et la significativité des variations observées a été testée grâce à un modèle mixte intégrant le moment de la mesure (t0 ou t1), la dent étudiée (14,24,15,25) et le sujet.
La liaison entre les différentes évolutions étudiées a été évaluée par des coefficients de corrélation.
Résultats
Le traitement multi-attaches sans extraction de prémolaires s’accompagne d’une vestibuloversion significative de ces dents (en moyenne de 4,6°) nettement supérieure au niveau des premières prémolaires ; d’une diminution significative de l’épaisseur d’os alvéolaire au niveau coronaire (en moyenne 0,36 mm) ; d’une perte de hauteur de l’os alvéolaire de 0,24 mm en moyenne, non significative. Plus la version est importante, plus cette perte de hauteur alvéolaire est marquée.
Discussion et conclusion
Ces résultats sont en accord avec la littérature [1] : dans les cas sans extraction, l’expansion de l’arcade maxillaire contribue à résoudre l’encombrement. Elle s’effectue avec une vestibuloversion significative au niveau des prémolaires. Ces déplacements sont associés à une réduction du support alvéolaire en hauteur mais surtout en épaisseur au niveau coronaire…